Don’t be evil Google !

de | 6 février 2012

Le célèbre slogan de Google se retrouve une fois de plus sur le devant de la scène, la faute à de nouvelles conditions d’utilisation qui prendront place début mars. Depuis l’annonce de celles ci, le web s’enflamme et se rebelle en vertu de la fameuse confidentialité des données. Sommes nous en présence d’une énième tempête dans un verre d’eau ? Pour essayer de répondre à cette question analysons la stratégie du géant.

Google Devil

Un pour tous, tous pour un

La devise des mousquetaires a été appliquée à la lettre par Google. En effet, toutes les conditions d’utilisations de tous les services ont été fusionnées (soient environ 60). L’avantage pour l’utilisateur est de ne pas devoir lire des pages et des pages de doc à chaque souscription à un service Google…( Comment ça vous ne les lisiez pas ?) . Le désavantage est de devoir  accepter toutes les conditions même pour l’utilisateur qui ne se servirait que de gmail, par exemple.

Concernant les conditions elles mêmes, aucun véritable changement n’est à noter. Autrement dit Google utilisera toujours les mêmes informations selon la même charte. Par contre certaines informations non utilisées par certains services le seront avec les nouvelles conditions d’utilisations (localisation par exemple, ou utilisation des données personnelles et des fichiers).

Pour quelle stratégie ?

Le but de cette simplification est de permettre de croiser les données beaucoup plus facilement, ce qui permettra à Google d’améliorer ses services. En réalité le but à moitié avoué est d’améliorer la publicité contextuelle, véritable nerf de la guerre de l’advertisement sur le web. En effet une publicité ciblée vaut beaucoup plus d’argent qu’une non ciblée. Il est évident qu’une publicité de tondeuse à gazon n’aura que peu d’impact chez une fille de 12 ans, alors que chez un père de famille qui a la quarantaine et qui possède un jardin, le taux de transformation sera décuplé.

Pour établir une fiche la plus précise possible de chaque utilisateur, Google a besoin du plus d’information possible, en piochant là ou il peut, c’est à dire dans l’ensemble de ses services.

Ce que Google sait de vous

D’après les conditions d’utilisation, Google se réserve le droit d’utiliser vos données pour améliorer ses services. La publicité ciblée faisant parti des améliorations pour l »utilisateur selon Google (il est vrai cela dit qu’il est plus agréable de voir des publicités qui nous concernent un minimum), celui ci s’abroge le droit de vous localiser, d’étudier vos mails (en reconnaissant certains mots clés) ou encore bien sur d’enregistrer vos recherches.

Malgré tout cela, Google ne possède pas l’avantage d’un Facebook, qui est d’avoir des profils regorgeant d’informations fiables pour l’annonceur (notamment l’age, le sexe, les centres d’intérêt etc…). Ces informations valent de l’or dans le domaine de la publicité. Voilà pourquoi Google s’efforce d’imposer Google+ comme réseau social de référence. En attendant, vous pouvez toujours voir ce que Google pense savoir de vous en vous rendant sur la page : https://www.google.com/ads/preferences/

google-sait-de-vous

Me concernant il a à peu près bon. Si vous ne voulez pas que Google vous traque, effacez régulièrement vos cookies, ou utilisez les modes de navigations privées des navigateurs (ou encore pour les plus extrêmes, un logiciel tel que TOR). Cependant la solution la plus simple reste encore d’utiliser des services de plusieurs entreprises différentes (du temps que Google et Microsoft croisent leur donnée il nous reste pas mal de temps).

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