Rapport sur la monétisation d’applications sur le Google Play

de | 3 juillet 2014

App Annie, entreprise Américaine spécialisée dans l’étude des stores, vient de nous gratifier d’un rapport très intéressant sur le Google Play. Les développeurs le savent, trouver sa place et générer des revenus sur le store de Google n’est pas chose aisé. La situation a t’elle changé en 2014 ?

Monétiser ses applications sur le Google play

Android est l’OS mobile le plus utilisé dans le monde, et de loin. Pourtant, les revenus générés via le Google Play sont toujours inférieurs à ceux de l’appstore d’Apple. Les raisons sont multiples:

  • nombreux appareils trop low cost pour utiliser des applications
  • problèmes de compatibilité du à la fragmentation des versions de l’OS et des nombreux constructeurs
  • utilisateurs moins enclins à mettre la main au portefeuille
  • stores alternatifs illégaux facilitant grandement le piratage (un jeu piraté est très facile à installer)
  • applications non validées manuellement, qui inondent le store
  • etc.

 

Cependant, les choses évoluent petit à petit, comme le montre les deux graphes ci dessous :

Google play

app annie Google play

 

La quantité d’applications téléchargées via le Google Play continue d’augmenter de façon linéaire. 50% de téléchargement en plus depuis l’année dernière. Bien entendu, les ventes de smartphone/tablette Android augmentent elles aussi, mais de façon moindre. Les utilisateurs Android téléchargent donc de plus en plus d’applications.

Le second graphe montre une augmentation de 2.4 fois des revenus générés sur le store (depuis 2013). Les utilisateurs sont donc de plus en plus consommateurs.

Plusieurs éléments en sont la cause :

  • La puissance des smartphones évoluent très rapidement, de ce fait même les low cost deviennent assez puissants pour les jeux main stream (angry birds, candy crush etc…).
  • Le haut de gamme se développe de plus en plus, amenant avec lui des utilisateurs qui consomment plus (après l’achat d’un smartphone à 650 euros, acheter une application quelques euros semble dérisoire).
  • Les efforts de Google pour harmoniser son OS porte ses fruits, avec une version 4.x plus stable (même si il reste beaucoup de chemin à parcourir).
  • Les éditeurs portent de plus en plus leurs jeux phares sur Android (même si certains grands jeux manquent encore à l’appel, ou arrivent plus tard, à l’exemple de puzzle et dragons, qui cartonne dans le monde mais n’est toujours pas accessible sur le Google Play français).

Le développement du freemium

D’après le rapport, les jeux représentent 90% des revenus, et le modèle freemium 98%. Les utilisateurs veulent essayer les applications gratuitement, puis débloquer du contenu par la suite si l’application les intéresse. Très peu font la démarche de rechercher une application dans la partie payante du store, et la plupart ne visiteront que la partie gratuite. Une application freemium est donc le meilleur compromis visibilité / revenu. Autre avantage du freemium, celui ci réduit de beaucoup le piratage par rapport à une application payante.

Quant au pays qui génère le plus de revenu, il s’agit du Japon et de loin, suivi des Etats Unis et de la Corée du sud. En nombre de téléchargement les USA sont toutefois toujours en tête, suivi du Brésil et de la Russie.

La marge de progression est encore très grande, et les revenus devraient croître au même rythme pour prochainement finir par rattraper ceux de l’app store.

Une réflexion au sujet de « Rapport sur la monétisation d’applications sur le Google Play »

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